"C'est comme la chanson de Barbara, le Mal de vivre
ça ne prévient pas, ça arrive,
ça vient de loin,
ça se traîne de rive en rive, la gueule en coin.
Et puis un matin au réveil, c'est presque rien,
mais c'est là ça vous ensorcèle, au creux des reins..."

C'est comme s'éveiller d'un grand rêve idyllique,
et se direqu'on a raté un épisode.
Se remettre en question, de A à Z
des pieds à la tête,
du coeur au corps.

C'est être pris en otage, dans une forêt d'ombres,
ou voguer sans voile sur des flots tourmentés.
C'est essayer de s'accrocher au bastingage d'un navire qu'on ne connaît pas,
s'entailler les mains sur du bois épineux,
essayer de s'arracher à des ronces,
essayer de se hisser d'un trou sans prise,
essayer de ne pas replonger dans la Débâcle.
Se dire enfin que le bonheur est fragile,
que c'est quand on croit l'atteindre qu'il vous échappe.
Petit poisson qui vous glisse entre les mains, et
qui replonge dans les tréfonds.
Mes tréfonds sont là,
ils me veillent, et m'emprisonnent, Cerbéres aux dents meurtières,
qui me garde jalousement.
Chiens d'enfer,
qui me consument.
Mais dans mon coeur, petit écrin de velours,
tu es là,
et je n'ai pas de doute.
L'amour est plus fort que tout.
Je continuerai à le croire, pour toujours.