La Madeleine, Botanique.
D'abord, je suis allée dans le petit jardin d'enfants (déserté par ce froid glacial, et à l'heure du déjeuner) à la Madeleine. Cela faisait des années que je n'y étais plus allée. Plus depuis que je ne garde plus des enfants à la Madeleine à vrai dire.
Là, je me suis assise sur un banc, sous les grands sapins, où je suis restée jusqu'à ne plus sentir mon visage tétanisé par le froid.
Botanique-Lille Europe
Retour par le tram.
Je fraude. Je croise un jeune client.
Gare Lille Europe
Je suis descendue à Lille Europe, où j'ai regardé les trains au départ sur le grand tableau d'affichage. Bordeaux, Lyon, Nantes, Londres, Perpignan. Autant de lieux inconnus ont défilé devant mes yeux gonflés par le froid et les larmes.
J'ai regardé les gens traînant leurs valises, sacs et enfants. Je me suis dit que ce n'était pas si facile de partir en fait...
Il faut du courage et de la force, et à peine avais-je songé que monter dans un de ces trains, c'était m'éloigner de TOI, pour au moins plus de 3 heures, que je chassais l'idée à coup de palpitations.
La fuite est séduisante quand on perd pied, mais fuir n'est pas facile en réalité.
J'ai donc tourné le dos à Lille Europe et j'ai marché vers le Centre ville.
Grand Place
Alors que l'idée du Centre me réconfortait quelques minutes plus tôt, à peine y étais-je qu'il m'étouffait avec soin. Trop de magasins sans vie, trop peu de vie, trop d'amoureux.
Alors je me suis plongée dans l'endroit originel, le Vieux Lille, la rue Esquermoise, puis la rue Royale, et là bifurcation rue de la Barre.
Champ de Mars
Je déboulais sur l'Esplanade, transie par plus de 3 heures dehors.
Une femme me regardait avec un air de pitié, c'est vrai que je fais pitié, je me suis regardée dans une vitrine...Dépenaillée, bleue jusqu'aux oreilles. Les bouclettes en berne, le cheveu plat, les yeux bouffis.
Longeant la Deûle, j'entendais la cacophonie des singes du parc zoologique. ça avait un air de printemps, d'amour, malgré la morsure du froid qui s'est alors attaqué aux extrémités.
Les couples amoureux, les familles en promenades, les enfants et les chiens, les joggers, les cyclistes...
C'est arrivé au grand Tournant que je me suis adossée à un arbre, les yeux perdus sur les remous provoqués par les avirons, sur l'eau. Là j'ai ouvert les vannes, les grandes eaux, les sanglots étouffés, pour montrer encore un petit reste de dignité.
La Citadelle m'a rappellé des années de ma vie.
La Citadelle me rappelle souvent à elle.
Lille Marbrerie
Je suis rentrée, gelée, un mal de crâne horrible.
Je t'attends.
Avec le coeur qui bat à tout rompre.
D'abord, je suis allée dans le petit jardin d'enfants (déserté par ce froid glacial, et à l'heure du déjeuner) à la Madeleine. Cela faisait des années que je n'y étais plus allée. Plus depuis que je ne garde plus des enfants à la Madeleine à vrai dire.
Là, je me suis assise sur un banc, sous les grands sapins, où je suis restée jusqu'à ne plus sentir mon visage tétanisé par le froid.
Botanique-Lille Europe
Retour par le tram.
Je fraude. Je croise un jeune client.
Gare Lille Europe
Je suis descendue à Lille Europe, où j'ai regardé les trains au départ sur le grand tableau d'affichage. Bordeaux, Lyon, Nantes, Londres, Perpignan. Autant de lieux inconnus ont défilé devant mes yeux gonflés par le froid et les larmes.
J'ai regardé les gens traînant leurs valises, sacs et enfants. Je me suis dit que ce n'était pas si facile de partir en fait...
Il faut du courage et de la force, et à peine avais-je songé que monter dans un de ces trains, c'était m'éloigner de TOI, pour au moins plus de 3 heures, que je chassais l'idée à coup de palpitations.
La fuite est séduisante quand on perd pied, mais fuir n'est pas facile en réalité.
J'ai donc tourné le dos à Lille Europe et j'ai marché vers le Centre ville.
Grand Place
Alors que l'idée du Centre me réconfortait quelques minutes plus tôt, à peine y étais-je qu'il m'étouffait avec soin. Trop de magasins sans vie, trop peu de vie, trop d'amoureux.
Alors je me suis plongée dans l'endroit originel, le Vieux Lille, la rue Esquermoise, puis la rue Royale, et là bifurcation rue de la Barre.
Champ de Mars
Je déboulais sur l'Esplanade, transie par plus de 3 heures dehors.
Une femme me regardait avec un air de pitié, c'est vrai que je fais pitié, je me suis regardée dans une vitrine...Dépenaillée, bleue jusqu'aux oreilles. Les bouclettes en berne, le cheveu plat, les yeux bouffis.
Longeant la Deûle, j'entendais la cacophonie des singes du parc zoologique. ça avait un air de printemps, d'amour, malgré la morsure du froid qui s'est alors attaqué aux extrémités.
Les couples amoureux, les familles en promenades, les enfants et les chiens, les joggers, les cyclistes...
C'est arrivé au grand Tournant que je me suis adossée à un arbre, les yeux perdus sur les remous provoqués par les avirons, sur l'eau. Là j'ai ouvert les vannes, les grandes eaux, les sanglots étouffés, pour montrer encore un petit reste de dignité.
La Citadelle m'a rappellé des années de ma vie.
La Citadelle me rappelle souvent à elle.
Lille Marbrerie
Je suis rentrée, gelée, un mal de crâne horrible.
Je t'attends.
Avec le coeur qui bat à tout rompre.
9 février 2009 à 14:49
Très beaux tes petits textes mais bien tristes aussi... J'espère que ça va?
10 février 2009 à 16:07
Merci. Quel plaisir que tu aies poussé la porte ;-)
Tristes oui, parce que ma petite vie est bouleversée depuis 3 mois et qu'une rupture a eu lieu hier soir...
C'est pour ça que j'aime aller voir tes dessins, pour me redonner un peu de sourire et de légéreté.