" Iwant to thank youFor giving me the best day of my life."

Y a longtemps que j'ai pas écrit un truc completement déjanté, improbable, difficile, alors voilà cette nuit je me lâche de nouveau. Ce qui va suivre n'est peut-être pas totalement réel, ni totalement fictif, mais n'essayez pas de démêler le vrai du faux, vous n'y arriveriez pas.

On pourrait prétendre que ça commence comme un scenario de film, un peu français, avec une actrice brune, plutôt le genre Melanie Doutey, ou Marion Cotillard (vous voyez que c'est total fictif là). Ce serait l'histoire d'une fille, d'une femme, un peu Clara Sheller par le vécu, un peu bohême, un peu sous l'emprise de ce qu'il faut réaliser en dépit de ce qui brûle au fond d'elle. Une femme quoi. Une femme plutôt trentenaire (là c'est réel), une fille-femme qui ne sait jamais dire si elle est une fille ou une femme, elle préfère penser qu'elle est quelqu'un. Cette féminité n'est pas forcément en phase, en fait elle ne l'a jamais été. Elle ne l'était pas ado, jeune adulte, elle refusait de se voir en tant que ce qu'elle est, aujourd'hui, oui seulemnt aujourd'hui elle se regarde et se voit comme ce qu'elle est et qui la fait vibrer : elle est simplement elle.


Et putain, que c'est pas simple d'être elle. Cette fille-femme-là est partagée. En gros c'est un puzzle cette fille. Elle est composée de bouclettes, de seins, de paradoxes, d'égoisme, de don d'elle, de sensualité et de distance. Elle peut être aussi désagréable qu'enjouée, aussi froide que brulante, aussi méprisante que concernée. Elle est tout ou son contraire. Mais une chose est sûre : lorsqu'elle aime, elle préférera se brûler les plumes que de lâcher un millimètre carré ou cube de l'amour qu'elle nourrit. En fait elle est entière, idéaliste. C'est bien là son problème, elle se kiffe et elle se gave. Elle est en vente. Elle n'aime pas spécialement le commerce mais elle s'est prise à des travers joueurs. C'est comme si elle avait un boss qui lui demandait de vendre une prestation, ben c'est comme ça qu'elle fait : elle prend son pied dans la lueur qui s'allume en face...Du B to B en fait. Et quelque part elle croit bien que ça l'arrange de faire comme ça parce que c'est son déboisage à elle... Elle est écolo aussi. Elle se dit que tout effort est récompensé. Elle ne veut pas qu'on pense qu'elle séduit mais si elle aime le faire, elle se dit que celles/ceux qui seront encore là aprés la vente seront ceux qui ont su déceler la qualité du produit au-delà de ce qui brille, des chromes. En fait, elle est pour l'eugénisme. L'eugénisme des sentiments. Bizarre pour une juive (réel). Elle a dû puiser dans la sale histoire de son histoire les mécanismes de la survie. Elle veut être l'Edith Stein du 21 eme (fictif). Sans foi ni loi, sans religion et sans bonté, juste celle qui écume son entourage du néfaste. Elle sait qu'elle est pas forcément en phase, mais bon c'est une littéraire (réel de chez réel) et c'est une putain d'idéaliste ( idem). Elle se dit : A quoi bon vivre si vivre n'est pas à 100%?


Elle n' a aucun sens de la raison dans les sentiments, aucun sens de la concession, elle est capable...

....de partir demain parce qu'on lui demande sur un coup de tête, ou un coup de coeur, dans SES Alpes de Haute-Provence, avec une femme qui aura su réveiller en elle le trop plein de folie qui sommeille depuis quelques temps. Elle pourrai le faire, elle y songe d'ailleurs fortement, partir là-bas, ça fait des mois que ça la bouffe et qu'elle se dit que si elle ne le fait pas maintenant, alors elle n'aura pas été fidéle à la promesse faite il y a 5 ans : repartir là où elle ne s'est jamais sentie aussi heureuse, entière, pleine.


Elle pourrait le faire.


Mais la question, la seule question est :


Va -t-elle le faire ?