Mon Absente,

Je t'écris de nulle part, je t'écris de partout, tu es partout en moi, tout le temps. Dans mes pensées, dans chaque battement de mon coeur, dans mon pouls qui s'accélére, dans ma peau trop souvent tiède ces derniers temps, dans mon regard en quête de toi. Fébrilement, tu es en moi.
Cette semaine n'a pas été de tout repos. j'aurai aimé sentir ta main sur moi, ta main qui dit "je suis là mon Amour, t'es pas seule". Tu manques à ces moments-là, moments de doute et de fatigue. Je voudrais me reposer sur toi. Je suis fatiguée des gens. Je suis fatiguée et déçue des gens. De leur hypocrisie, leurs calculs, leur rancoeur. Je suis révoltée à mes heures qu'on ait de moi des images qui ne sont tellement pas qui je suis. Mais toi tu le sais, tu m'apprends...
Je pensais avoir deux amies qui me faisaient confiance et qui me pensait loyale, il n'y a plus que deux personnes qui m'ont rangé au banc des traîtres. J'ai déja souffert des autres, je suis habituée, il n'y aura pas de pardon, pas la peine de s'excuser. Je donne beaucoup, mais lorsque je me retire, c'est totalement aussi.
Si tu avait été là, tu m'aurais dit de ne pas me remettre en question, que tu me connais, et que tu m'aimes, que j'ai des principes et des valeurs, même si j'ai des défauts. Tu sourirais, en passant la main dans les méches de mes cheveux bouclés. De ton pouce tu caresserais mon cou, tu me dirais que tu n'aimes pas que je sois triste, pour ce qui ne mérite pas de me rendre amère. je hausserai le sourcil gauche comme je fais quand je suis dubitative, et ça te ferait sourire.
Et je te regarderai, et je verrai quelque chose changer dans ton regard, quelque chose qui bascule de l'amour au désir. Comme un voile jeté avec pudeur sur nos sentiments et sur nos coeurs amoureux. Un voile, comme un nuage de bonne augure sur lequel on grimperait pour s'appartenir trés haut, bien au-dessus des bassesses qui nous polluent.
Je ferai de toi mon Essentiel.
Là où tu es mon Amour, sens-tu comme tu me manques, comme je rêve de toi, de nous, de partir avec toi sur un coup de tête, la dolce vita, l'insouciance, la déraison, pour un jour, une heure?
De là où tu es, sens-tu comme je suis en appartenance de tout ce que tu es? Peux-tu mesurer sur une échelle à nommer, Echelle de Bouclette, le degré de ce que je suis, de mes côtés extrêmes, de mes cotés entiers? Toi seule sais ce que je cache derrière ces murs qui ne sont pas si épais en fait, des murs de carton. Tu me sais, me connais, comme tu sais chaque morceau de ma peau, chaque courbe, chaque signes sur mon corps. Tu sais mes lieux improbables, mes regards qui se ternissent, mes regards qui s'allument, tu sais mes rires, le signifié de mes sourires. Entre nous, c'est sans besoin de parler, entre nous le silence n'est pas une gêne mais un jardin où naît le désir, les envies et les attentes.
Tu es mon Essentiel, là où tu es.


Je fais de toi mon Essentiel,
tu me fais naître parmi les femmes,
je fais de toi mon Essentiel,
celle que j'aimerai plus que personne
si tu veux qu'on s'apprenne
qu'on s'appartienne.


Toute à toi

Bouclette