J'ai comme des envies de sauter sur un ferry qui me mènera jusqu'aux iles Chausey, ces îles réputées des pêcheurs à pied...
Je n'ai que des envies depuis ce périple à Dix kilomètres du lieu de naissance de ma mère....
Je pense que c'est encore une fois psychologique ce remue-ménage/remue-méninges....
J'ai comme des envies de cargo
J'ai comme un rêve qui se dessine

Je ne suis pas revenue.
J'erre dans un décor fait de goélands, énormes et massifs
un décor de sable, d'algues, de marée qui prend tout et nimporte quand
Je trouve ça magique, le fait d'être prise par les eaux, les eaux
me poursuivront toujours
surtout par le bas.
Un ilôt de sable recouvert par l'écume et le sel
et ....
les grandes eaux.
Jouissives
Salées
Bretonnes
comme la moitié de moi,
à de mi austro-allemande
à demi- bretonne.

Je préfére les eaux bretonnes
au sel de guérande
que les eaux germaniques
sombres et tacites.
Je suis une juive imbibée.

J'ai comme des envies de héros,
comme le courage des oiseaux.
J'ai la poitrine serrée devant les nuances du ciel en plein jour.
J'ai la gorge nouée devant une baie vitrée qui me coupe du monde
J'ai un violon dans la tête, et aussi dans un étui.

Je me saoule
des mélodies qui me transportent
là où on ne ment plus,
sur des flots agités,
qui nous prouvent
qu'on est bien vivant
qu'on supporte l'alcool à midi
et aussi le mal de mer

Que se sentir balloté,
c'est se sentir vivre.

Que se sentir vivre,
c'est avoir deux putains de pieds dans ce monde-là.


Merci Maman pour ces moments...