Il y a à peu prés un an, j'écrivais ici un texte intitulé La Débâcle. Ce texte m'avait été inspiré de l'oeuvre de Jack London sur le Grand Nord, mais il découlait parfaitement des événements qui me sont arrivés à ce moment de ma vie.
Aujourd'hui, un an aprés, la vie a repris son cours, un cours qui me plaît assez. Un cours tranquille, un cours d'eau, oui, les petits ruisseaux m'inondent. Ce ne sont plus de grandes eaux agitées et dangereuses dans lesquelles je nage. Mais des eaux douces et chaudes, des eaux souvent parcourues de remous, mais plus rien d'insurmontable. Je nage.
J'ai voyagé, j'ai navigué sur les fjords, j'ai dormi au bord d'un lac, au bord du fjord Geiranger, au bord d'un torrent de montagne. Et j'ai surplombé Polfoss, les eaux vives de Polfoss, des eaux majestueuses, assassines. j'ai photographié Polfoss, à l'abri de sa violence. J'étais du bon côté, celui où l'on photographie le dêchainement sans risque aucun.
Je ne suis plus au creux de la vague, pas pour l'heure. Je sais que la vie bascule vite, et qu'il faut jouir de tout. Je jouis. Je jouis de toi, je jouis contre toi. Toujours les petits ruisseaux.