Quai du Wault.
Un vendredi soir de printemps.
Il fait doux, pas de vent, encore un peu frais, mais c'est de saison.
La lumière donne encore, il est aux alentours de 20h.
Je n'ai pas travaillé aujourd'hui, j'avais des tas de choses à faire.
Des choses d'un jour, un jour unique.
Aujourd'hui, il n'a pas fait spécialement beau, quelques gouttes de pluie même, mais ce soir tandis que j'attends fébrilement, les nuages du jour font place à quelques soubresauts timides du soleil couchant. Le décor rêvé (il faut bien un décor rêvé pour un jour comme celui-ci).
Je suis arrivée bien à l'avance, je voulais m'approprier un des deux ou trois bancs qui sont situés sur le côté Est de Quai du Wault.
J'ai eu de la chance, le couple d'amoureux qui riait en se dévorant des yeux vient de partir, bras dessus bras dessous. Ils se dirigent vers la rue de la Barre. J'en profite pour venir m'asseoir sur le banc de pierre.
Il est 19h30.
Je me sens attirante et reposée. Disposée aux meilleures dispositions, je me sente forte et pleine de projets. L'espoir m'a attiré jusqu'à ce jour. L'espoir a reconstruit ma force. L'espoir a trouvé sa source dans l'évidence. Ton évidence.
J'étends les jambes, les mains dans les poches de mon jean. Mes doigts ressentent le métal tiède dans la poche. Pour mieux se l'approprier, pour être certaine que c'est bien vrai.
Un petit vent frais monte de derrière l'esplanade.
Je considére le Champ de Mars et balaie d'un regard, et d'un soupir le temps des larmes.
Il y a ça et là quelques étudiants allongés dans l'herbe, avec des bouteilles de bière, un ou deux couples enlacés. Sur l'autre banc, deux jeunes femmes. Et moi.
Il est 20h 05.
Le ciel est toujours partagé dans les nuages printanniers que j'aime beaucoup et les rais du soleil qui annoncent de beaux jours.
Les beaux jours sont là. Les beaux jours sont revenus, avec quiétude et évidence.
Je regarde un vol de canards au-dessus de l'eau de ce quai, et je souris.
Je suis heureuse.
20H15.
Tu avances vers moi.
Je te vois, comme pour la première fois.
Je vois ton beau regard noisette. tu t'assieds prés de moi. On ne se touche pas, et je peux sentir tout mon corps tendu vers toi, comme la source va se jeter dans le fleuve.
Une évidence. La source se jette dans le fleuve.
Je te regarde, les mains toujours dans les poches.
Je caresse l'anneau tiède. Je souris...
Un vendredi soir de printemps.
Il fait doux, pas de vent, encore un peu frais, mais c'est de saison.
La lumière donne encore, il est aux alentours de 20h.
Je n'ai pas travaillé aujourd'hui, j'avais des tas de choses à faire.
Des choses d'un jour, un jour unique.
Aujourd'hui, il n'a pas fait spécialement beau, quelques gouttes de pluie même, mais ce soir tandis que j'attends fébrilement, les nuages du jour font place à quelques soubresauts timides du soleil couchant. Le décor rêvé (il faut bien un décor rêvé pour un jour comme celui-ci).
Je suis arrivée bien à l'avance, je voulais m'approprier un des deux ou trois bancs qui sont situés sur le côté Est de Quai du Wault.
J'ai eu de la chance, le couple d'amoureux qui riait en se dévorant des yeux vient de partir, bras dessus bras dessous. Ils se dirigent vers la rue de la Barre. J'en profite pour venir m'asseoir sur le banc de pierre.
Il est 19h30.
Je me sens attirante et reposée. Disposée aux meilleures dispositions, je me sente forte et pleine de projets. L'espoir m'a attiré jusqu'à ce jour. L'espoir a reconstruit ma force. L'espoir a trouvé sa source dans l'évidence. Ton évidence.
J'étends les jambes, les mains dans les poches de mon jean. Mes doigts ressentent le métal tiède dans la poche. Pour mieux se l'approprier, pour être certaine que c'est bien vrai.
Un petit vent frais monte de derrière l'esplanade.
Je considére le Champ de Mars et balaie d'un regard, et d'un soupir le temps des larmes.
Il y a ça et là quelques étudiants allongés dans l'herbe, avec des bouteilles de bière, un ou deux couples enlacés. Sur l'autre banc, deux jeunes femmes. Et moi.
Il est 20h 05.
Le ciel est toujours partagé dans les nuages printanniers que j'aime beaucoup et les rais du soleil qui annoncent de beaux jours.
Les beaux jours sont là. Les beaux jours sont revenus, avec quiétude et évidence.
Je regarde un vol de canards au-dessus de l'eau de ce quai, et je souris.
Je suis heureuse.
20H15.
Tu avances vers moi.
Je te vois, comme pour la première fois.
Je vois ton beau regard noisette. tu t'assieds prés de moi. On ne se touche pas, et je peux sentir tout mon corps tendu vers toi, comme la source va se jeter dans le fleuve.
Une évidence. La source se jette dans le fleuve.
Je te regarde, les mains toujours dans les poches.
Je caresse l'anneau tiède. Je souris...
1 mars 2009 à 16:14
ça donne envie d'en savoir plus, bonne nouvelle?
1 mars 2009 à 21:01
Salut LRG!
C'est juste une scène idéale, une scène rêvée plusieurs fois, et qui peut-être se réalisera un jour...
Dieu seul sait.
8 mars 2009 à 22:24
Chaque jour de plus est un jour de trop, ou "chaque jour de pluie,est un jour de trop", M.Leforestier.
...
8 avril 2009 à 12:45
le chene s'est brisé et a emporté dans sa chute le mur qui se dressait devant lui. je trouve enfin la force, le courage, l honneteté d'ouvrir les yeux...ouvrir les yeux sur cette bouteille que tu as jeté il y a quelques temps quai du Wault..je me nois dans ces eaux..dans tes mots..et m'accroche à cette bouteille..